Aa
X
Taille de la police
A
A
A
Largeur du texte
-
+
Alignement
Police
Lucinda
Georgia
Couleurs
Mise en page
Portrait
Paysage

Depeche Mode #6 : In Your Room

Par Jean-Sébastien Zanchi, le 16-12-2011
Musique
Cet article fait partie de la série 'Depeche Mode' composée de 7 articles. L'équipe de Playlist Society raconte son histoire Depeche Mode. Voir le sommaire de la série.

C’était sans espoir, j’y étais enfermé et je ne pourrai jamais en sortir. Des mois que cela durait et je venais à peine de m’en apercevoir. Impossible d’en sortir maintenant que je m’en rendais compte ; tout cela commençait à virer à la claustrophobie. Pourtant depuis le début j’avais remarqué cette ouverture et cette lumière qui faisait que l’endroit demeurait dans la pénombre plutôt que l’obscurité la plus totale.

Beaucoup de choses m’avaient attiré ici. C’était d’abord ton innocence, jeune comme tu étais tu ne pouvais que l’être. Personne ne pouvait penser que ton sourire servirait à faire de moi ton esclave. Un léger souffle dans tes cheveux suffisait à découvrir ta fine nuque, certainement la partie la plus sensuelle de ton corps. Face à tant de fragilité, je m’imaginais dans ce cas-là tout puissant ; je me trompais lourdement.

J’étais coincé, certainement pour l’éternité, si tant est qu’on puisse y croire à notre échelle de pauvres humains. Je me sentais me consumer de l’intérieur, de ton intérieur. Allongé dans le noir je ne pensais qu’à toi, tu étais mon obsession. Ta complainte tournoyait en moi comme une passion lancinante. J’avais l’impression que tu étais cette chambre ; qu’elle et toi ne faisiez qu’une et malgré cette oppression je m’y sentais bien.

Quand je touchais cette chair, je pouvais la sentir réagir sous mes doigts, se rétracter comme sillonnée de frissons. J’adorais la parcourir de mes propres mains. J’étais arrivé à ce point où je ne ressentais le monde extérieur exclusivement que par ta peau, mes sens étaient passés au second plan ; tu étais devenue le nouveau corps de mon esprit. Cette chambre n’était rien d’autre que ton cerveau, je n’étais rien d’autre que ton double. Le temps était immobile et n’attendait que ton bon vouloir pour se remettre en route ; entrainé par le seul espoir de ma libération.

***

L’intégralité de la série Depeche Mode :

<div id='gsWidget'><object width='210' height='40'><param name='movie' value='https://listen.grooveshark.com/songWidget.swf'></param><param name='wmode' value='window'></param><param name='allowScriptAccess' value='always'></param><param name='flashvars' value='hostname=cowbell.grooveshark.com&songID=33645401&style=undefined'></param><embed src='https://listen.grooveshark.com/songWidget.swf' type='application/x-shockwave-flash' width='210' height='40' flashvars='hostname=cowbell.grooveshark.com&songID=33645401&style=undefined' allowScriptAccess='always' wmode='window'></embed></object></div>