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The Kills avait toujours fonctionné sur ce mélange de sensualité et de rugosité, sur ce truc qu’on enviait aux jeunes couples, sur ces démonstrations qui nous rappelaient un passé révolu. De la sensualité et de la rugosité, c’est justement tout ça qui disparait sur des chansons comme « Satellite » : on sent une lassitude dans la composition, une tendance à se laisser aller à la monotonie du quotidien et à préférer masquer l’absence de conversation par ces ohoh générés par la télévision. Les ongles sont toujours vernis de noir, mais on sent le pinceau s’effilocher et laisser quelques traces disgracieuses en périphérie ; la aussi lorsque le ton monte, lorsque l’engueulade pointe son nez, on préfère les onomatopées aux vrais arguments (« Nail In My Coffin »).

Du « I hate the way you love », on est passé au « I love the way you hate » : on fait un peu semblant, on essaye de masquer les problèmes, on se raconte des choses, on parle de nouveau départ, on parle de rééquilibrer les relations mais lorsque Jamie Hince prend le micro, on sent la gêne et le travail forcé (« Wild Charms ») et on retraverse la crise des morceaux en demi-teinte de la deuxième partie de « No Wow ».

« Heart Is A Beating Drum » ! Oui voila c’est cela qu’on a envie d’entendre ! Un cœur qui bat jusqu’à la rupture supporté par des riffs bluesy qui ne s’arrêtent jamais même lorsqu’on hurle à la mort. Une balle de ping-pong rebondit, on croit qu’elle essaye de se caller sur la rythmique maison mais en réalité elle se joue de nous : on tape dans les apparences à double sens (même si je ne peux plus entendre le claquement des balles en celluloïd pesant 2,7 grammes sans instantanément penser à Antipop Consortium qui en une seule et unique chanson auront à jamais fait le tour de ce gimmick). Dès que le couple est à nouveau de sortie, dès que la vie mondaine (ou plutôt le rapport attraction/répulsion avec celle-ci) les oblige à sortir du bois, The Kills fait à nouveau preuve de ce songwriting rêche qui râpe et qui accroche (« Future Starts Slow »).

Pourtant, dans le marasme actuel, il est touchant de voir un couple continuer sa route main dans la main sans se préoccuper du regard des autres, sans se laisser happer par ce cirque où il est de bon ton de se te taper dessus, de se provoquer et de se déchirer. Oui il est réconfortant d’en voir certains y croire encore. Alison Mosshart peut bien aller papillonner ailleurs, la vraie alchimie se trouve ici (« Damned If She Do »). On se sentirait alors presque coupable de souligner ce qui manque vraiment à ce « Blood Pressures », coupable car ce serait lui reprocher ce à quoi nous sommes tous un jour ou l’autre condamnés. Oui « Blood Pressures » manque de sexualité ! Il y a de l’affection sincère (« Last Goodbye »), des confidences intimes et de l’équilibre (« Pots And Pans ») mais à aucun moment on ne retrouve cette bestialité où la guitare se débattait avec une boite à rythme fiévreuse (sur le titre « No Wow » justement).

Peut-on se plaindre de ce qui est inévitable ?

Note : 6/10

>> A lire également, la chronique sportive de Anthony sur Polychronique(s) et la critique de Nathan sur Brainfeeders & Mindfuckers

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