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Lorsque les américains de Low publient « The Great Destroyer » en 2005, la réaction de la presse et du public est clairement teintée de déception. La majorité des fans de Low et de leur slowcore à tendance folk voient d’un mauvais œil l’arrivée de guitares rageuses, quasi grunge ; des titres comme « California » en énervant plus d’un. C’est ainsi que dès 2007, Low revint au son qui a fait sa réputation avec « Drums and Guns ». Néanmoins on sent chez Alan Sparhawk le leader du groupe une certaine frustration à redélaisser les guitares qu’il venait à peine de retrouver. De ce fait, pour tout les gens qui comme moi avait adoré « The Great Destroyer », Sparhawk crée Retribution Gospel Choir, qui n’est autre que du Low à grosses guitares et la suite bien attendue du Great Destroyer. Grunge (« Easy Prey », « Somebody’s Someone »), noisy (« Take your time »), shoegaze (« Breaker » et son intro très M83), indie pop (« What she turned into »), Retribution Gospel Choir envoie un pur condensé de rock indé américain, l’émotion lowienne en plus, pas très éloigné de Sonic Youth dans la démarche. Les mélodies arrivent souvent là où on ne les attend pas, les relents folks aussi (cf le très Jeff Buckley « Destroyer »). Bref Retribution Gospel Choir est un side-project plus que justifié qui loin de ne servir qu’à assouvir les pulsions de Sparhawk, permet à Low de se dédoubler et de continuer sa voie sur un autre chemin.

Note : 8/10