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Bien que produisant une musique de toute beauté, Sigur Ros a toujours été un groupe difficile d’accès qu’il faut prendre le temps d’appréhender. Aussi après les sorties de Takk et de Hvarf/Heim, je n’attendais pas un nouvel album pour tout de suite.

Bien que toujours d’une qualité supérieure, les dernières productions de Sigur Ros inquiétaient. Effectivement, les islandais semblaient s’enfermer dans leur monde, reproduisant à l’infini leur formule magique. De ce point de vue, « Med Sud I Eyrum Vid Spilum Endalaust » est clairement l’album de la rupture. Plus pop, plus fun, presque gai par moment, ce nouvel opus ouvre considérablement les horizons du groupe. Loin de se vendre, Sigur Ros réalise ici le tour de force de rendre sa musique universelle sans renier sa complexité. Dès « Gobbledigook » c’est un vrai souffle d’air frais, l’impression de redécouvrir un groupe qu’on pensait connaître par cœur.

Plus varié, pouvant rappeler aussi bien des éléments d’Arcade Fire dans le choix des sonorités (« Inní Mér Syngur Vitleysingur ») que la pop de Coldplay (le très single « Við Spilum Endalaust »). Bref on sort du schéma accalmie acoustique vs déluge sonore guitares/violons. Il ne s’agit pas d’une révolution mais les inquiétudes sont levées. Et même si la deuxième partie de l’album se rapproche plus du Sigur Ros classique, il n’y a aucune raison de ne pas se laisser charmer.

Note : 8,5/10