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Venise / Septembre – Novembre 2008. La Biennale de Venise, qu’il s’agisse des années art pictural ou des années architecture, est toujours un des temps forts de l’année, artistiquement parlant. Durant mon court séjour à Venise, je n’ai eu le temps que de faire la partie « Giardini » et encore je dis « temps » bien que ce soit un abus de langage tant il faudrait plus d’une journée pour apprécier chaque recoin de l’imposante Biennale.

Le concept est toujours le même chaque pays a son pavillon et expose ses derniers et futurs projets, ses utopies et sa vision de l’architecture. Ainsi dans un décor gigantesque, sorte d’Eurodisney du monde de l’art, on se ballade dans une ambiance paisible dans un monde plein de richesse alternant architecture pure, art contemporain, photos et vidéos.

L’Espagne joue la carte du classicisme et présente de vraies réalisations dont le thème central est la réappropriation de l’espace industriel. L’Italie est complètement orientée art contemporain et architecture expérimentale. On y traite de la place de l’humain dans le bâtiment et de métaphores sur la nécessité d’équilibre avec la nature. On cause de l’évolution spatiale du conflit, de réalités virtuelles, d’urbanisme vertical, on y présente des porte-avions détournés en parc d’attraction, et une expansion urbaine qui se greffe sur la géographie naturelle. L’ensemble s’éloigne souvent de l’architecture et rappelle l’exposition « Air De Paris » au centre Pompidou. L’Israel présente un mode de croissance en forme de greffe, rien n’est détruit tout est construit sur l’existant comme un patchwork architecturale contant l’évolution de la ville. La Pologne parle de la vie après les buildings, de leur évolution et de leur réutilisation. La France présente des réalisations concrètes mais avec une mise en scène typiquement artistique, très « Beaubourg ». Et si on peut s’interroger sur des projets comme « Density » qui revoie à la sauce contemporaine la tour de banlieue (on n’avait pas tiré un trait sur les tours ?), l’expo française a le mérite d’être intéressante pour les professionnels. L’Allemagne blablate un peu autour des paradis tropicaux dans des places inhospitalières. L’Angleterre sort des statistiques passionnantes entre les modes d’habitation et les surfaces selon les villes et pays (les logements sont par exemple 30% plus petit à Londres qu’à Genêve). L’hétérogénéité est mise en avant dans une ambiance brique rouge des plus post industrielle. L’Australie met en avant l’unicité des couleurs dans un jardins secret rempli d’objet mystérieux ; une vrai caverne d’Ali Baba. Le Japon présente sur des murs blancs des plans au crayon où se confondent nature et bâtiment. Et toute l’expo est traversée par un pipeline estonien.

On reprochera sûrement à cette biennale de s’éloigner trop souvent de l’architecture pour taquiner l’art contemporain, mais la diversité des projets et l’ambiance massive que dégage l’ensemble ne cessent de créer l’émerveillement. On aimerait s’y perdre plus longtemps.

Note : 9/10

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