Aa
X
Taille de la police
A
A
A
Largeur du texte
-
+
Alignement
Police
Lucinda
Georgia
Couleurs
Mise en page
Portrait
Paysage

En 1992, alors que j’avais 11 ans, “Zelda : A link to the past” fut, comme pour beaucoup, le jeu qui déclencha ma passion pour le gaming. Les épisodes suivants, tous de très grandes qualités, se suivirent mais jamais la magie de ce premier grand Zelda ne fut réatteinte. Et puis « Twillight Princess » arriva…

La réussite de « Twillight Princess » se fonde sur deux idées complémentaires. Tout d’abord conserver la mythologie de la saga, l’univers à la fois sombre et féerique, et décupler la force des acquis, en réalisant des donjons plus variés au level design impressionnant, inventer des armes à l’utilisation épique comme le double grappin, accroître la magie d’Hyrule et en faire un monde peuplé de personnages fantasmagoriques. Deuxièmement piquer ici ou là, les bonnes idées des derniers autres grands jeux. Zelda qui tournait dans un univers opaque et plein d’auto-référence s’ouvre enfin à l’extérieur. Ainsi on pense particulièrement à deux autres grands jeux : « Okami » pour les phases de jeu en loup où il faut rétablir la lumière, et où la ressemblance est frappante tant via la poésie que via la présence de Midona qui rappelle forcément celle d’Issun, et « Shadow Of Colossus » pour ces grandes ballades à cheval sur le dos d’Epona et pour les combats contre certains boss auquels Link devra s’agripper pour leur planter dans le dos son épée.

Mais surtout, ce qui fait la force de ce nouveau Zelda est qu’il est vraiment scénarisé, et que Link n’est pas amené à faire des actions dénuées de sens et qui révèlent du hasard pour poursuive l’aventure (j’ai encore en travers de la gorge la recherche des flèches de feu et de glace dans « The Wind Waker »). Tout est fluide, les énigmes sont assez coriaces pour ne pas être résolues en 10 secondes et assez faciles pour ne jamais stopper la progression. Le gameplay est réactif et évident.

Grâce à une noirceur qui prouve combien la saga Zelda est entrée enfin dans l’âge adulte, on se retrouve face à un sommet du jeu empli de la poésie de Miyazaki, bref un jeu qui a lui seul justifie l’existence de la Wii.

Note : 9/10