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Quand il a été clair que les 4 djs de Birdy Nam Nam commençaient en avoir marre de devoir se contenter d’un succès d’estime, qu’ils avaient bien l’intention de retrousser les manches et de montrer qu’ils n’avaient rien à envier à Daft Punk et Justice, l’excitation n’a cessé de monter, car Birdy Nam Nam est un des rares groupes electro français pouvant se targuer de posséder en plus d’un sens aiguisé de la mélodie, un niveau technique largement au dessus de la moyenne.

Avec son titre accrocheur (« Manual for successful rioting »), on sentait que les français avaient envie d’en découdre, de sortir des clubs, et de s’imposer comme l’un des leaders français de l’electro. Ils avaient le talent, et l’envie, bref ça semblait plier, « Manual for successful rioting » devait être la bombe dancefloor de l’année, et tant pis s’ils laissaient derrière eux leurs racines plus abstrackt.

Malheureusement les choses ne sont jamais si faciles. Lorsque les premiers beats de « Red dawn Rising » assaillent nos oreilles, on a envie d’y croire, on sent bien combien le groupe a pris une nouvelle direction et le potentiel qui est en lui. « Transboulogne express » ne relâche pas la pression, bien au contraire. On a le sourire aux lèvres, l’appel du club, avec en prime des voix robotiques à la Daft Punk. Et puis ça continue ainsi avec plus ou moins de succès. On y croise pas mal de titres sympathiques (« War Paint »), des trucs qui égayeraient les samedis soir de certains (« Love Your Ennemy (Kill Your Friends) »), deux bombes qui arrachent : le binaire et très efficace « Worried » et l’absorbant « Manual for successful ». Ah oui il y a aussi le dernier titre produit par Justice (tiens donc, comme par hasard)… Il y a du beat et du blast, voilà que dire d’autre ?

Bref vous l’aurez compris, le problème de ce « Manual for successful rioting », c’est qu’il manque profondément de personnalité. L’album enchaîne les titres avec rigueur et efficacité mais sans passion. On a vraiment l’impression d’écouter un groupe de suiveur parmi tant d’autres, et plus du sous Vitalic que du sous Daft Punk. En fait en piquant des idées à droite à gauche, les français ont comme perdu leur originalité. De plus ils ne possèdent pas cette ambiance, cet univers que peut offrir un groupe comme Justice et qui permet de sortir des titres comme « Stress ».

Grosse déception pour cet album qui possède néanmoins de plusieurs bons titres à écouter très forts dans la voiture de Dinesh ou de Vincent.

Note : 5/10