Aa
X
Taille de la police
A
A
A
Largeur du texte
-
+
Alignement
Police
Lucinda
Georgia
Couleurs
Mise en page
Portrait
Paysage

La semaine dernière, la mort de Charlie Cooper, 31 ans, moitié du duo Telefon Tel Aviv, a été officialisée ; les raisons du décès sont encore inconnues. cette chronique, ayant été écrite avant l’annonce du décès, elle ne traitera que de l’album et ne s’attachera donc pas aux répercussions de cette annonce.

J’ai essayé d’y croire, de rentrer dedans, de trouver du charme à ces sons parfois un peu ringards, de me focaliser sur les meilleurs titres (et il y en a), mail il faut bien se rendre à l’évidence, je n’aurais que rarement l’envie de revenir vers ce nouvel album. « Immolate Yourself » le troisième album de Telefon Tel Aviv est ainsi La déception de ce début d’année. J’avoue qu’après 5 ans d’attente d’un successeur au chaleureux et chaloupé « Map of what is effortless », obtenir un disque qu’on a pas envie de relancer immédiatement après la première écoute, laisse un goût amer dans la bouche.

Difficile de se faire au changement radical d’orientation musicale, pas évident de se plonger dans ces titres qui mettent du temps à décoller et qui frisent parfois l’ennui. Non, il faut bien l’avouer, la première écoute du nouvel opus des américains a de quoi déstabiliser. Alors qu’on s’attendait à les voir sortir un album plus commercial qui leur aurait permis de dépasser leur statut de groupe culte de l’electro pop indé, on se retrouve avec un album plutôt difficile d’accès où les sonorités à la Aphex Twin se pose sur des nappes de claviers denses, avec des titres qui mettent parfois plusieurs minutes avant de décoller (quelque-chose de pas du tout déplaisant en soi). Influencé par Depeche Mode et New Order sur la majorité les titres, le groupe opte définitivement pour un changement de cap proche de M83 sur « Saturdays = Youth ». Malheureusement, malgré beaucoup d’arguments convainquants la sauce ne prends pas

Dès « The Birds », le premier titre, on sait qu’il faudra être patient avec cet album pour en apprécier les mélodies discrètement masquées sous des strates de sons et pour se délecter de cette production parfaite, de cette précision sonore qui est toujours le point fort des américains. On sait aussi qu’il faudra être indulgent avec deux trois écarts de mauvais goûts, avec quelques sonorités un peu dégoulinantes (« Your Mouth »). On se dit que cela vaut la peine lorsqu’on prend le temps de se faire aspirer par les beats de « Stay away from being maybe », que l’album mérite qu’on y passe du temps, que le déclic va venir et qu’on va l’adorer. Mais non rien y fait, l’envie d’y revenir ne se manifeste pas et on finit par vraiment s’ennuyer, par trouver les vocaux clichés à souhait et les beats complètement dépassés (« Your every Idol »).

Note : 6/10