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J’avais découvert Diving With Andy à leur tout début via des amis angevins qui avaient fréquenté le même lycée que Juliette Paquereau, et le moindre que l’on puisse dire c’est que j’avais vu dans leur premier album un sérieux concurrent à beaucoup de groupes folk anglais et américains. Un accent méconnaissable, un sens certain de la composition et de la mise en scène émotionnelle… j’attendais avec impatience ce nouvel album.

Garantissant une réelle variété entre les chansons, Diving With Andy propose avec « Sugar Sugar » un joli disque de printemps, mais survivra-t-il à cette épiphanie propre au retour des beaux jours ?

Tout commence avec « Sugar Sugar », le titre eponyme, une petite pépite de pop sophistiquée proche de Shivaree, et surtout un super single. « You don’t have to cry » tient le rythme ; énergique et pop en diable, c’est un morceaux parfait pour découvrir l’univers du groupe. Puis vient « Merry Dance » tous violons dehors avec un petit côté générique de James Bond de par ses envolées et la voix de Juliette Paquereau qui se prête parfaitement à l’exercice. « Colour Blind » est un court titre sensuel qui manque un peu d’originalité, mais est vite contrebalancé par un « Nether Town » du niveau d’un Stina Nordenstam.

En fait que ce soit « Kate Weal, Jonnhy Call & Mr Rose » ou encore « The greatest stories », aucun titre de l’album ne souffre d’une qualité inférieure mais une certaine lassitude (souvent passagère) s’empare parfois de l’auditeur. Heureusement, un petit changement rythmique ou mélodique vient relancer la machine comme sur « Anna May ». Mais c’est vraiment quand ils se lâchent et que la guitare reprend un peu de spontanéité que Diving With Andy sont les meilleurs, quand les violons sont un amplificateur émotionnel qui complète la voix de Juliette et que la densité prend forme ( « 4 O’Clock » ). En comparaison de cette neuvième piste, « Farewell » passe juste pour une très belle chanson de plus mais applique trop la simple recette violon/voix.

Difficile de mettre une note à ce nouvel opus des angevins. D’un côté il ne possède pas la fraîcheur mélodique de son prédécesseur et manque souvent d’originalité tant le créneau choisi par le groupe est déjà surchargé. D’un autre côté, on ne peut décemment pas reprocher grand-chose à ce « Sugar Sugar » : toutes les chansons sont de qualités, la finesse ne fait jamais défaut, et plusieurs titres touchent droit au coeur. Je ne sais pas il aurait fallu plus de titres du niveau de « Sugar Sugar » et « You don’t have to cry », des titres plus pop qui auraient contrebalancé l’album. Il aurait fallu également un soupçon supplémentaire de personnalité, un truc qui permette à Diving With Andy de n’avoir rien à justifier.

Quelques soient mes remarques et mes légères réticences, Diving With Andy reste un challenger important dans la course des groupes français qui pourraient compter sur la scène internationale. Je leur souhaite vraiment de réussir et de nous sortir un troisième disque transpirant de caractère, un troisième disque qui prendra aux trippes et qui assurera longévité au groupe. Mais bon aujourd’hui, je me contenterai avec plaisir de ce « Sugar Sugar ».

Note : 7/10