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THE CHASER de Na Hong-Jin

Par Benjamin Fogel, le 14-04-2009
Cinéma et Séries
Derrière les deux leaders du cinéma coréen (Park Chan-Wook et Joon Ho-Bong), Na Hong-Jin fait office de sacrée challenger tant son The Chaser dégage des sentiments qui font plaisir à voir au cinéma. A la fois dérangeant, intriguant, frais et très culturellement connoté, ce premier film dépayse à plusieurs niveaux. Que se soit son mode de narration qui enchaîne scènes d’ultra violence et pures moments de vaudeville (les scènes dans le commissariat), ou dans le minimalisme des expressions des personnages, Na Hong-Jin réalise un film de genre selon ses propres codes, ou plutôt selon les propres codes de son pays. Il est vrai qu’on ne cesse de se dire à chaque scène, le sourire aux lèvres « C’est tellement coréen! ».

Le scénario n’est pas particulièrement original, le tueur en série est loin de l’image idéalisé du méchant à l’américaine, qui est toujours brillant, à la limite du génie, qui fait tourner en bourrique les pauvres inspecteurs, et dont les actes sont toujours explicités soit par une enfance difficile soit par une vision du monde particulière, non là il s’agit juste d’un bon gros psychopathe pas toujours très malin mais qui répond à des vraies pulsion ; il n’en est que trois fois plus réaliste.

Au niveau réalisation, c’est la classe sans que l’on puisse une fois de plus expliquer pourquoi. Ce n’est pas la technique qui impressionne ici mais plus la cohérence de la vision. Là encore on retrouve cet esprit très coréen ou plus généralement asiatique (on pense aussi à Kitano par moment).

Pas un chef d’oeuvre du niveau d’Old Boy mais quelque chose pas loin d’un Memories of Murder qui vaut pour son ambiance différente et son charme exotique (enfin dans le sens ou un tueur en série peut être exotique).

Note : 7,5/10