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La musique, ça tient à peu de chose quand même parfois. Pourquoi ai-je toujours été attiré par The Appleseed Cast ? Probablement parce que j’étais fan d’Appleseed de Masamume Shirow. Une simple association d’idées, une approche cognitive déclenchée par mon subconscient, comme si je m’étais mis à adorer Julie Doiron parce, adolescent, j’aurais eu le béguin pour une Julie. Bref tout ça est un peu débile, mais n’empêche que j’aime beaucoup The Appleseed Cast et depuis longtemps.

Je les connais donc très bien les petits gars du Kansas. Pourtant quand « As the little things go » débute, je crois un temps m’être trompé d’album. Complètement post-rock, on se croirait chez Mogwai. Que s’est-il passé avec l’un de mes groupes de rock indé préféré ? Pas que ce changement soit désagréable, mais il me laisse perplexe. Heureusement « A bright light » me permet de retrouver mes marques et la voix de Christopher Crisci, pour finalement me faire partir dans un tourbillon shoegaze au bout de deux minutes. « The Road West » est totalement instrumental. Le groupe avait pourtant prévenu que la voix aurait moins de place sur « Sagarmatha » mais je n’avais pas saisi qu’il parlait d’une évolution purement post-rock. D’autant plus que sur ce titre, c’est loin d’être réussi, on se ferait presque chier comme sur « The Hawk is Howling » le dernier Mogwai. En plus quitte à être post-rock, The Appleseed Cast ont décidé de l’être pour de vrai avec du vrai titre de 8 minutes.

Heureusement dès « The Summer Before », je retrouve ce groupe que j’aime tant, qui n’a jamais décollé mais qui est aurait eu sa place entre le « Great Destroyer » de Low et l’esprit de Sonic Youth. Du rock indé fort et sensible, très belle chanson qui comme « A bright light » déploie brillamment son mur de guitares. « One reminder an empty room » ne sera pas l’interlude de l’année, alors qu’au contraire « Raise the sails » fait dans la dark pop abyssale. Le groupe se permet même un beat electro sur « Like a locust (Shake Hands with the Dead) », un titre electro-post-tock gentil mais pas révolutionnaire.

« South Facing Col » a un aspect presque métal, un peu à la A Perfect Circle. « Sagarmatha » déstabilise donc de plus en plus sans jamais perdre son unicité. Énormément de styles sont abordés, les influences sont nombreuses et pourtant tout s’enchaîne avec magie (contrairement au dernier Archive par exemple). Dommage que l’album se conclut sur un autre titre post-rock un peu banal mais efficace (« An army of fireflies »).

Clairement, nombreux sont ceux qui seront déçus par cet album qui malgré quelques très jolis titres peut s’avérer parfois un peu ennuyant et convenu dans ses parties instrumentales qui n’apportent absolument rien à l’édifice post-rock. Théoriquement, j’aurais du être beaucoup plus sévère avec cet album. Maintenant c’est « The Appleseed cast », et comme je le disais en intro, j’adore ce groupe sans plus de raisons objectives. Une telle conclusion ne valait peut être pas une si longue chronique ;)

Note : 7,5/10