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Si je devais donner un adjectif, lancé à la volée, le plus corollaire selon moi de la démarche de blogging, un adjectif, comme ça, le premier qui me vient à l’esprit, je dirais : honnêteté. Dans le souci de respect du premier de celui-ci, je ne vais pas vous faire croire que je connaissais Julie Doiron avant « I can wonder what you did with your day », et je ne vous exposerai pas de grande théorie sur son évolution musicale au cours de ses neuf albums studios. Ah oui parce que Julie Doiron en est quand même à son neuvième essai sous son propre nom, et je dois pourtant confesser ma méconnaissance du personnage. De ce fait ma critique sera peut être absolument erronée, et connaissant mal l’univers de le demoiselle, complètement absconse.

En entendant « Spill Yer Lungs », on pense tout de suite à Pj Harvey tout en ressentant combien Julie Doiron doit également beaucoup à Sonic Youth pour cette approche de la mélodie à la fois enchanteresse et noisy, pour ces couplets biaisés de sursauts de guitares. Le reste de l’album oscillera entre ces deux modèles, l’aspect folk parfois en plus. « Lovers of the world » dure moins de deux minutes mais contient plus d’idées mélodiques que beaucoup d’album complet. « Taylor » côtoie les sommets atteints par le dernier Andrew Bird. « Heavy snow » est à la limite du grunge et introduit « Nice to come home », une pépite folk qui n’a rien à envier à personne, le genre de titre déstabilisant par sa simplicité et sa durée.

Oui, je réécoute « Nice to come home » et je me demande soudain à quoi bon ? A quoi bon chercher la complexité, produire la multiplication des couches, rendre les structures impossibles à mémoriser, alors que tant d’émotions peuvent passer avec une voix et une guitare et ceux en 1 minute 39. Même constat pour « Glad to be Alive ». (Enfin je me pose juste la question, je ne remets pas non plus en cause mon amour pour Tool). « Consolation Prize » rappelle les meilleurs titres des Breeders, avec une guitare un peu rêche qui fait son petit effet après la ballade précédente.

La demoiselle s’offre même le luxe de chanter en français sur « Je le savais » et ce sans même me décevoir. « When brakes get wet » s’offre une boite à rythme du meilleur rendu et là encore touche, tant la chanson rappelle combien un musicien peut produire seul tellement plus qu’un groupe au talent disparate.

Note : 8/10