Aa
X
Taille de la police
A
A
A
Largeur du texte
-
+
Alignement
Police
Lucinda
Georgia
Couleurs
Mise en page
Portrait
Paysage

Mais que s’est-il passé ? Alors que j’attendais le « Crack the skies » de Mastodon comme le messie 2009 du métal, je me retrouve avec dans ma chaîne une sorte d’objet ésotérique à la lisière du heavy metal et du rock psychédélique. Dès le solo complètement année 80 de « Oblivion » je sais que l’album trouvera sa voie loin de moi. « Crack the skie » est tellement l’antithèse de « Blood Mountain », leur fabulant précédent album qui tapait vite et fort là où ça faisait mal sans jamais perdre ses velléités mélodiques, que l’on a du mal à concevoir qu’il s’agit du même groupe.

Pourtant « Divinations » déploie une technicité et une rapidité d’exécution à laquelle j’adhère indéniablement, mais les autres titres sont loin de me faire cet effet là. Troy Sanders, le chanteur en fait vraiment trop, et pousse tout le groupe à en faire de même. « Quintessence » et « Ghost of Karelia » sonnent presque ringards ; pourtant ils ne manquent pas de bonnes idées mais il y a vraiment un truc qui ne colle pas : pas assez d’unicité dans les titres, une volonté de partir dans tous les sens comme si le groupe était au sommet du monde et pouvait tout se permettre. Le pire étant que malgré la multitude d’idée et la quantité de riffs, tout cela semble banal et vain, un peu comme du Satriani.

Peut-être que Mastodon deviendra un très grand groupe et qu’un peu comme avec certains albums de Killing Joke, cet opus ne prendra du sens qu’une fois intégré à une discographie complète et complexe. Mais pour l’instant, je resterais sur la réserve, en concluant sur le fait que « Crack the skie » est à l’image de sa pochette : bizarre, grandiloquent, de mauvais goût avec un soupçon indéniable de trip post psychédélique pas du meilleur effet.

Note : 4/10