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« The Boys Are Leaving Town » qui ouvre l’album ne donne que peu d’indications sur les abymes dans lesquels va nous emmener « Post-Nothing » : shoegaze, noise, rock à guitare. Il y a de la noirceur, du solo de guitare compréssé, une voix émo. Le titre est brillant sans jouer la carte du positionnement inédit. « Young Hearts Spark Fire », de la même manière, cache bien son jeu. Avec un riff au début très rock anglais, il ne tarde pas à dévoiler une production rauque à la Shellac, il ne manque qu’une basse pour que je cite Fugazi. Ah oui parce que, je ne vous l’ai pas dit – et au vu du boucan provoqué, personne ne pouvait s’en douter – Japandroids est un duo guitare-batterie en provenance de Vancouver. Comme des groupes comme Lightning Bolt ou Death From Above 1979, Japandroids prouve qu’il n’y pas besoin d’être des milliers pour créer un vacarme de tous les diables.

« Wet Hair » maintient la pression avec son riff rotatif. J’ai des frissons dans le dos, comme à la fin d’un Jonathan Coe, ou au début d’une histoire d’amour ; bien que j’ai plus connu ce sentiment avec les livres qu’avec les femmes, la littérature étant un terrain de jeu illimité là où l’amour n’est qu’une succession hasards où les probabilités ne jouent pas en faveur de l’être humain. Serais-je entrain d’avoir le coup foudre pour Japandroids ?

« Rockers East Vancouver » est le coup de massue, la confirmation que j’attendais. Il possède l’énergie et la puissance émotionnelle d’At The Drive-In, ce qui fait de lui, avec sa mélodie imparable, un puissant chant de ralliement indé. A l’instant présent, je ne souhaite qu’une chose : que mes acouphènes disparaissent à tout jamais et pouvoir filer voir le groupe sur scène. Japandroids redonne un coup de frais au noise garage punk rock et ce via de légères touches d’emocore.

« Heart Sweats » rappelle dans sa rage contenue certains aspect des morceaux les plus calmes de Refused voir de Deftones. On sent le groupe prêt à partit dans les extrêmes à n’importe quel instant. On regrette presque qu’il ne parte pas complètement dans la folie, que les cris et les breaks hardcore ne s’immiscent pas dans ce sombre monde. « Crazy/Forever » est un modèle du genre en terme de construction de mur du son. Le groupe ne lâche rien sur « Sovereignty » et introduit un morceau hypnotique, où l’on jurerait entendre deux guitares. « I Quit Girls » clôture ainsi l’album en aspirant définitivement l’auditeur.

Que dire de plus sur « Post-Nothing », à part que je viens de ré-appuyer sur « Play » ?

Note : 9/10

PS : Merci à Disso pour la découverte ;)