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La chronique d’aujourd’hui aurait pu s’appeler « une chanson, un groupe » tant chaque titre des américains de The Airborne Toxic Event fait référence à un des leaders mondiaux de la pop. Signé sur Island Records (sic), le groupe semble avoir essayé de sortir un best of de titres qui ne sont pas les siens.

« Wishing Well » cherche, sans succès, l’impact immédiat de Kasabian. « Papillon » aurait pu être une bonne chanson si Mikel Jollett s’appelait Julian Casablancas, mais a tendance à rester au niveau de la pop de seconde zone. « Gasoline » commence comme une parodie de Dirty Pretty Things pour finir comme un pastiche de The Libertines, la différence est maigre et le résultat est de toute façon particulièrement futile. « Hapiness is overated » est, je suppose, le single de l’opus. Le choix peut paraître pertinent quand on voit les ventes réalisées par The Killers, mais s’avère forcément difficile à légitimer. « Does This Mean You’re Moving On » porte lui l’étendard du rock énergique de Franz Ferdinand ; tant mieux je ne me lasse pas de « Tonight ».

« This is nowhere » s’amuse à reproduire les duels de guitares et de claviers sur lesquels Kaiser Chief a calibré pas mal de ses tubes pour stades. « Something Around Midnight » débute avec des violons à la The Last Shadows Puppets, de ses violons qui servent à donner de la maturité à une chanson ; mais comment parler de maturité quand on essaye en réalité de faire du sous U2 (si si c’est possible, je vous jure). Le titre de « Something New » doit ainsi probablement être pris au second degré. « Missy », et ses mélodies brinquebalantes à la Babyshambles, possède un certain charme mais c’est définitivement trop tard. Quant à « Innocence » le jeu consiste cette fois à reprendre Kings Of Leon et là c’en est définitivement trop pour moi.

Après une telle écoute, je serai presque curieux de voir ce que raconte The Airborne Toxic Event en interview (et pourtant, Dieu sait combien les interviews m’inintéressent). Je les imagine bien débiter des conneries du style que leurs influences proviennent essentiellement des années 70, qu’ils n’écoutent pas vraiment ce qu’il se fait actuellement en musique, et nanani et nanana. Enfin bon j’extrapole là, ce sont sûrement des gens très sympathiques, des copieurs parfaitement respectables.

Note : 3,5/10

>> A lire également, pour un avis différent, la critique de Lyle sur Dans le mur du son