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Il n’aurait pu être qu’un Ep de plus dans la longue liste de maxis qui orne la discographie de Nathan Fake, mais la qualité de « Hard Island » lui a permis de s’auto-proclamer second album du petit génie anglais.

Porté par les larges épaules de « Castle Rising », une perle qui possède la finesse de l’electronica warpienne et la puissance du plus résolu des dancefloor, « Hard Island » regarde à la fois avec fierté et mépris son prédécesseur « Drowning In A Sea Of Love ». Fierté parce qu’il sait combien il lui doit, mépris parce qu’il réalise qu’il était faible et à quel point il a su en reproduire la quintessence d’une manière si incisive qu’elle ne laisse pas le temps à l’auditeur de regretter les plages éthérées.

« Fentiger » redéfinit les contours de l’électo du futur, le concept d’Intelligence Dance Music se voit réapproprié, transformé et poussé à son paroxysme. Danser sur quelque chose d’artistiquement passionnant, s’éloigner du clubbing tout en y revenant toujours, c’est bien là que Nathan Fake excelle (« Basic Mountain »), comme si Boards Of Canada pouvait monter tout en haut d’une pyramide et faire jumper tout Bercy comme un seul homme à coup de beats dévastateurs (« The Turtle »).

Un peu moins touchants mais diaboliquement plus puissants, les six titres de ce « Hard Island » en font un objet qui comme le « More Than Thirty Seconds If You Please » de Marie Flore va bien au-delà de la notion de mini-album.

Note : 8/10