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DELPHIC – Acolyte

Par Benjamin Fogel, le 06-01-2010
Musique

L’impression d’être en terrain connu mais avec d’imperceptibles nuances. Puis la sensation que tout se brouille que tout se dédouble, se mélange, s’enlise. La réalité file sous vos doigts, des éléments incongrus s’immiscent et interfèrent. Tout se mélange. Est-ce encore la réalité ? Que fait ce clavier malhonnête sur votre album de Bloc Party ? Qui est cet inconnu qui singe Kele Okereke. Un rire sadique pourfend alors les enceintes, le monde s’écroule, il ne s’agit même pas d’un rêve, c’est encore autre chose.

Les gimmicks (« This Momentary »), Les harmonies vocales (« Clarion Call »), l’utilisation de l’électronique (« Halcion »), les envolées de guitare (« Doubt »), tout ici n’est que plagiat de Bloc Party ! Non pas une copie d’orfèvre mais plus de la contre-façon bas de gamme qu’on trouverait sur un souk et qu’un vendeur aux techniques commerciales aiguisées arriveraient à vous refiler pour un bon petit paquet d’euros. Il faut dire que quelques titres sont là pour masquer les grosses ficelles et les coutures bâclées. C’est très simple, à un moment, j’ai même vraiment cru que « Red Lights » était une reprise d’un titre de « A week-end in the city ». Un usurpateur qui essaye d’être votre ami, un traître qui se fait passer pour votre « Acolyte ».

Certes de temps en temps, Delphic décide de prendre les armes et de se rebeller contre sa propre lâcheté. Le groupe d’adonne alors à un electro-post-rock au développement convenu (« Acolyte »), tape dans des sonorités plus eighties (« Submission »), essaye de se prouver à lui-même qu’il maîtrise les codes de la musique électronique (« Counterpoint ») et qu’il est capable d’écrire l’interlude le plus inutile qui soit à 8 minutes de la fin de l’album (« Remain »). C’est au mieux raté, au pire vulgaire.

Note : 2,5/10