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Faisant suite à « White T-Shirt » un premier album qui ne manquait pas de fraîcheur et de pop songs, l’australienne Micky Green s’est mis en tête de proposer un patchwork musical plus ambitieux, truffé d’instrumentations riches et variées. Flight Of The Conchords répondraient que les australiens n’accordent pas le même sens aux mots que nous, mais Micky Green vie depuis trop longtemps en France pour que l’on puisse se fier à l’avis des Néo-Zélandais. Si ambition il y a, elle est clairement habitée par la volonté de conquérir un public en mal de pop stars françaises de qualité. Le problème c’est qu’à force de trop vouloir fédérer des publics, on finit par se perdre soi même.

Une basse un peu funky qui se fait voler la vedette par des cuivres (« No Line »), de la pop un peu bricolo (« Whatever »), des sonorités légèrement ringardes et des influences africaines (« Remember »), un riff un peu hardrock qui masque mal les atroces miaulements (« Scaredy Cat »), la jeune Micky Green s’abaisse à composer des chansons qui sans se résumer à leur titre laissent particulièrement froid (« R’N’B »). Pas un single évident du niveau de « Oh » ou de « Shoulda » pour faire d’elle une alternative crédible à une Gwen Stefani.

Heureusement lorsqu’elle se laisse aller à des chansons plus épurées comme « Aim Low » ou « Ready Already », sa jolie voix sucrée continue de toucher par sa saine veine soul. Supportée par les chœurs adéquats, elle arrive à livrer une pop légère et addictive (« Heavy »).

Bon on ne va pas tirer de conclusions hâtives mais pas sûr que Renaud Letang ait été un allié de poids dans ce « Honky Tonk » qui manque cruellement de personnalité et de piquant. Peut être que ce disque est trop gai pour mon hiver, peut être qu’il faut que j’arrête de vouloir enfermer les chanteuses dans un univers pop-folk proche de son « Now it’s Gone ». Mais voilà il me semble que « White T-Shirt » imposait naturellement une irréprochable sincérité où les claquements de doigts et les instrumentations à la bouche en disaient bien plus que l’enrobage croisé ici.

Note : 4,5/10