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BIOSHOCK 2 (PS3)

Par Benjamin Fogel, le 27-03-2010
Jeux-vidéo

En seulement un seul épisode, Bioshock aura réussi à immerger pour toujours le joueur dans le monde de Rapture. Il ne s’agit pas ici de faire impression le temps d’une œuvre (comme Avatar peut tenter de le faire avec Pandora) mais bien d’inventer un mythe SF pérenne qui se propage bien au delà du jeu. Cité sous-marine utopiste ravagée par tous les vices humains, Rapture est le canevas idéal pour déployer une folie baroque et des personnages à la fois torturé et emblématique. Que ce soit via les Chrosômes, véritables zombies déchus ou au travers de la thématique de l’Adan et des mutations génétiques, le monde de Bioshock ne cesse de surprendre par son attirante noirceur et par ses bizarreries cartésiennes.

Bioshock 2 ne révolutionne rien en soi au point qu’on puisse même déclarer qu’il s’agit autant d’une add-on que d’une nouvelle expérience : le moteur graphique, le gameplay, les armes, le bestiaire, les stratégies de combat, tout est à l’identique de Bioshock 1 et seul le système de piratage a connu une légère amélioration. Pourtant, malgré cet aspect paresseux en termes d’innovation, Bioshock 2 n’en est pas moins un très grand jeu.

Fourmillant une fois de plus de personnages détraqués et s’appuyant sur la fantastique alchimie entre les protecteurs et les petites sœurs, Bioshock 2 vous met dans la peau d’un rescapé dont on ne sait sil est encore humain, une sorte d’expérience médicale que seule l’amour filiale pourrait encore animer. Il en résulte des combats d’une extrême sauvagerie et des stratagèmes tous on ne peut plus vicieux.

Si le premier épisode plaçait les dérives humaines sous le signe de l’ultra-libéralisme, le second en y opposant un nouveau régime d’inspiration communiste, démontre que la folie humaine peut se cacher dans chaque système. Mais au milieu du système se cache toujours la même poésie post-apocalyptique.

Note : 8,5/10