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Encore plus que sur « Olé! Tarantula », la force de « Propellor Time » est de ne pas être un album de Robyn Hitchcock mais bien un album de The Venus 3. Depuis trois albums, l’ancien leader des Soft Boys est donc accompagné de Peter Buck de R.E.M, de Scott McCaughey des Young Fresh Fellows et de Bill Rieflin de Ministry (et de toute la sphère qui l’entoure, de Nine Inch Nails à Revolting Cocks en passant par Pigface). Et une véritable alchimie entoure le quatuor ; tout du moins autant qu’à l’époque de The Egyptians.

Ainsi un titre comme « The Afterlight » révélera forcément sous les coups de la guitare de Peter Buck une inévitable accointance avec R.E.M. Et si Robyn Hitchcock ne cherchera bien heureusement jamais à faire son Al Jourgensen sur les fines rythmiques de Bill Rieflin, il en résultera des chansons qui sous l’apparente spontanéité n’en seront pas moins parfaitement millimétrées.

Car oui c’est bien de spontanéité qu’il s’agit ici. Sur « Luckiness », Peter Buck joue de la mandoline avec une telle dextérité qu’on en reste béa en réalisant à la fin de la chanson qu’il s’agissait d’une prise live. On ressent ainsi une certaine chaleur en entrevoyant la simplicité avec laquelle a été enregistrée ce « Propellor Time ».

Si quelques titres déçoivent un peu de par leurs influences trop marquées (« Sickie Boy »), on continue de se plonger avec engouement dans ce songwriting folk qui doit autant à Lou Reed (« Primitive ») qu’à Bob Dylan (« Born On The Wind »). Perdu au milieu de trop de chansons et de trop d’harmoniques, les mélodies se répondent les unes aux autres de manière étrange au point d’entrevoir du Alain Bashung dans « Star of Venus » (un léger gimmick me rappelant étrangement « Vertiges de l’amour »). Cette science de l’intonation qui touche est décuplée sur « Ordinary Millionaire » par la présence de Johnny Marr. « Propellor Time » possède vraiment le charme des réunions inopinées entre amis et on y croisera ainsi également Christopher Ballew des President of the USA.

Quelque soit votre parcours, quelques soient vos rencontres, il y aura toujours un point d’accroche ici. Robyn Hitchcock est cette auberge toujours accueillante dont l’harmonica fait mouvoir les continents et dont la voix appelle au loin les promeneurs égarés.

Note : 7/10

>> « Propellor Time » est en écoute sur Spotify