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La frappe de batterie est sèche et abrupte comme chez Isis (« Cold Calls ») et l’alternance des guitares claires et des assauts sonores se propage tout au long de la journée (« Washington »). On a l’impression de revoir toujours le même film, d’être prisonnier d’heures qui n’en finissent pas, de faire encore et encore le même rêve mais avec des personnages différents. Et pourtant, avec le temps, nous réalisons qu’à force de se répéter, les mouvements ont acquis une délicieuse souplesse, qu’ils génèrent un balancier apaisant et que la routine du post-rock est une douce routine.

Arrivant largement après la bataille, le quintet anglais ne cherche pas à réinventer l’Histoire mais juste à en livrer sa synthèse. Avec « The Reason In Madness, In Love », nous avons à faire à des rats de bibliothèques qui trient, qui annotent, qui archivent et non à des défricheurs ou autres conquérants de nouvelles Terres. Et pour une fois nous sommes ravis de poser nos bagages et de profiter pleinement, au sein de ces caves voutés d’époques, des précieux acquis de l’évolution. De même « The Tragedian » génère un effet similaire, celui d’exprimer en seulement quatre petites minutes (une durée dérisoire pour un style qui puise sa force dans les ambiances longuement maturées) la quintessence du post-rock. On sent alors bien que chez Codes in the Clouds le sens des mots a changé : il n’y est plus question de maturité dans le sens de morceaux qui ont eu le temps de s’épanouir mais bien de maturité comme une expérience acquise permettant de se focaliser sur l’essentiel et de condenser les émotions.

Les limites de « As The Spirit Wanes » ne sont alors nullement à reprocher à Codes in the Clouds dont l’exécution de chaque instant est pensée, réfléchie et classieuse, mais bien à la nature même du style ! Un style auquel le groupe a juré fidélité pour le meilleur et pour le pire. Paradoxalement, c’est d’ailleurs lorsque ce dernier est le plus proche de la tentation, lorsque le spectre de l’adultère et de la concupiscence vient caresser l’homme dit infaillible de ses mélodies enivrantes, que le groupe livre ses plus beaux joyaux (« Look Back, Look Up »). Si un jour Codes in the Clouds en a marre de lire et qu’il souhaite se mettre à écrire, le post twee pourrait être le nom de son premier chapitre. Enfin à l’heure actuelle, il se plonge avec assiduité dans les mots de ses aînés et on ne peut que l’encourager à se perdre à indéfiniment avec tant de respect dans le passé d’autrui.

Note : 7/10

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