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Comme chez Current 93 (« Gospel of the skull »), les vocaux ont tendance chez Skull Defekts à décrocher, à sortir du disque, à se matérialiser dans l’espace comme une apparition fantomatique. Très vite les mots se transforment en chant qui se transforme en incantations. Le crâne est un mensonge ; le crane est vivant.

En s’articulant vicieusement avec l’os zygomatique, les deux os temporaux se soulèvent et claquent brusquement (« In majestic drag »). Sans se soucier des conséquences, ils battent la rythmique et au bout de deux minutes l’ethmoïde se met à vibrer et à vibrer encore, résonant ainsi dans toute la cavité crânienne. On s’imagine que la tète va finir par exploser, que cette pression rythmique va finir par découcher sur une déflagration, mais il faut vraiment attendre « Fragrant nimbus » pour que la lame criblée horizontale se détache et se plante au milieu des cendres du cœur réalisant ainsi une incision dans la matière poussiéreuse aussi précise que les guitares de The Fall sont aiguisées.

La base bouge et les dents claquent toujours mais on ne sait pas toujours si un véritable coutant électrique parcourt encore les maxillaires où il s’agit d’un simple reflexe post-mortem (« The silver river »). Mais il se passe alors quelque-chose d’inattendu sur « No more always » ! On entend du Killing Joke des années 90, ce Killing Joke que personne ne cite jamais en influence lui préférant les danses de feu.

Tout comme « The Secret » et « The Sound » pouvaient casser la dynamique de leur précédent «Blood Spirits And Drums Are Singing », la noirceur expérimentale de « What knives, what birds » arrive trop tôt et ne possède pas assez de violence pour être un contre-poids instrumental à l’excellent « Peer Amid » qui ouvre le disque.

Le mantra « Join the true, it’s easy to do » se répète alors inlassablement comme les derniers mots d’un mort déjà baisser les bras. Quant on a plus rien à perdre, quant on a déjà dévoilé en long et en large ses influences, la vérité et la transparence totale ne sont plus des choix difficiles mais des orientations implicites. La vérité, Skull Defekts la connaissent bien. Ils ne cherchent pas à la masquer ou à cacher le fait qu’elle coule dans leur veine : si un os aiguisé peut être une excellente arme de secours, il ne tranchera jamais la chair d’un coup sec.

Note : 7/10

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