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Il y a une longue histoire de retrouvailles et d’éloignements avec Architecture In Helsinki. Une découverte enthousiaste via le très délirant In Case We Die, des grosses réserves suite à un concert bâclé des Nuits Botanique un album moins délirant mais réussi avec Places Like This, et une prestation enthousiasmante au Pukkelpop de 2007, voilà toutes les phases d’une relation avec un groupe au final pas facile à cerner. On ne peut être déçu qu’à hauteur de ses attentes. Vous aurez compris que si c’est simplement un peu de curiosité qui m’a entrainé vers cet album, on peut dire que la chute (même de pas très haut) a été rude. Il ne reste absolument rien de ce qui a pu me plaire chez eux. Ni leur folle créativité parfois difficile à suivre, ni l’enthousiasme qui permet de rendre sympathique ce qui n’est pas.

Ils avaient poussé le décousu tellement loin qu’on appréciait ces circonvolutions imprévisibles. Un peu comme Of Montreal à qui on pense occasionnellement dans les moments plus réussis et sympathiquement pop (Escapee). Mais on doit souvent se contenter d’hymnes neuneus, qui empirent encore en ralentissant le tempo. Comme quelqu’un qui met un costard et une cravate pour montrer qu’il a grandi et muri en oubliant que son boulot ne s’y prête absolument pas, et qui a l’air un peu coincé sur la piste de danse,Architecture In Helsinki semble aller à l’encontre de ses qualités naturelles. Enfin peut-être pas finalement, disons que d’un point de vue plus égocentrique, ils s’éloignent de ce qui me plaisait chez eux.

Et puis il semble que la pop synthétique des années ’80 a vraiment contaminé toute la musique actuelle. Faut-il abattre le troupeau de façon préventive ? Sans doute pas, ce retour amorcé il y a de longues années nous ayant déjà donné des bien bons moments, surtout dans les musique plus ‘froide’ (The XXEditorsDeerhunter). Mais quand on a l’impression que la panoplie complète est sortie pour une millième fois, la lassitude pointe. On ne peut pas se réjouir d’entendre encore du vocoder ou des violons de synthèse, enfin tous les gadgets ‘modernes’ tirés du Discover Bastos de 1985 (Sleep Talkin’).

Les chanteuses se seraient-elles fait la malle ? Visiblement pas, mais leurs interventions sonnent comme Au Revoir Simone, chouette groupe pas vraiment réputé pour ses prestations déjantées.

Il n’y a pas de trahison en musique. Ce sont les artistes qui proposent et le public qui suit ou non. Pour ma part, je sors de la salle et les laisse entre eux. J’essaie, même brièvement, de me mettre à la place de quelqu’un qui ignorerait tout de ce groupe, et qui découvrirait cet album avec une oreille neuve. La réponse pour moi après une écoute serait « mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter là-dessus ? » pour sans doute abandonner toute idée d’article quelque part au milieu de la seconde écoute. J’ai l’habitude d’être indulgent, mais cette dernière livraison des Australiens est presque embarrassante. L’impression d’écouter un autre groupe ne m’a pas empêché de copieusement soupirer à l’écoute de cet album.

Note : 3,5/10

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