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Démarche intéressante que celle d’Alexandre Navarro sur son troisième album, Loka, le deuxième sur sa propre structure SEM Label. Ce guitariste et bidouilleur proche des sphères ambient tend à une épure, une simplicité et une évidence qui dénote d’avec la plupart de ses frères de milieu.

Trois ans après le superbe Arcane, qui lui avait valu une nomination aux très pointus Quartz Awards, quelques temps après des EP dévoilant des penchants plus abstraits (Desert EP, Black Bird), Navarro nous revient avec un disque étrangement court et limpide. Principalement centré sur la guitare, pleine de delay, rappelant les plus belles heures de Robin Guthrie (ex-âme des Cocteau Twins), Loka refuse net l’idée largement répandue selon laquelle un disque d’ambient se doit d’être long, tortueux, répétitif et conceptuel. Il y au contraire une fluidité, un quelque chose même de racé, évident, qui le rend immédiatement attachant.

Geodub, comme ouverture de l’album, pose d’emblée cartes sur table avec un morceau d’une beauté édifiante : rythme electronica old-school, basse obsédante, motif de guitare en tout point parfait. Ici le plaisir de l’auditeur n’est pas une quête, il se donne tout de suite, sans latence ou ajournement ; pas question de perdre son temps : Loka ne dure que 35 minutes mais aucune n’est perdue – l’immersion est rapide et sans respiration.

Rapide aussi, notre critique, faisons comme Navarro et évitons les détours, les digressions. Loka tient la rêverie pour une chose moins nébuleuse et mystique qu’il n’y paraît. Les clés sont simples et lisibles : quelques rythmiques légères, des ambiances pénétrantes, les mélodies splendides d’une guitare fil rouge. Besoin de rien de plus, d’aucune complication pour que le ravissement soit total, que l’emportement atmosphérique soit complet.

Note : 7,5/10

>> Un toit, un avenir : aidons Haïti à se reconstruire : Playlist Society soutient Planète Urgence dans le cadre de l’opération humanitaire “Un toit, un avenir” qui s’adresse aux populations sinistrées par le séisme de janvier 2010. Ce projet porte sur la réhabilitation des habitats et un appui aux activités économiques. Laurence Guenoun, photographe, est parti là-bas pour faire des reportages et des photos. Elle en est revenue avec une idée précise : agir à son niveau et partager ses connaissances avec des enfants. Elle aimerait donc leur fournir des cours de photographie et monter des ateliers d’apprentissage sur place. Afin de trouver les fonds nécessaires pour cette opération, elle organise avec Planète Urgence une vente de photos : https://www.planete-urgence.org/nous/vente-photos-haiti.php