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Alors que de nombreux groupes peinent à écrire en deux ans la dizaine de chansons qui feront illusions et leur permettront de prolonger leur carrière, alors que chacun de leurs nouveaux albums se veut une tentative plus ou moins maladroite de retrouver l’étincelle qui avait permis de briller de mille feux le jour de leur naissance – une sorte de cache-cache avec le talent –, Boris suit exactement le chemin inverse. Tandis que les autres passent leur temps à rechercher les douilles des cartouches qu’ils ont grillé trop vite, les japonais avancent de plus en plus vite et de plus en plus fort.

En 2011, Boris publie trois albums : « New Album », « Heavy Rocks 2011 » et donc ce « Attention Please » ; auxquels on peut d’ores et déjà rajouter l’excellent « Klatter » avec Merzbow (critique de Nathan ici). La machine tourne à plein régime, elle produit et produit encore, sans que le contrôle qualité ne trouve rien à y redire en bout de chaîne.

Si « Heavy Rocks 2011 » se veut forcément l’alter-égo du « Heavy Rocks » de 2002, soit une nouvelle définition de ce que doit être le métal – une définition revue et corrigée au fil des expériences mais qui porte toujours les Melvins aux nues -, « Attention Please » se verrait plus comme le pendant féminin et apaisé de « Pink ».

Ici Atsuo tient la batterie et génère des patterns mais à aucun moment sa voix ne vient se poser sur des riffs dévastateurs comme ceux de « Women on the screen », non sur l’intégralité c’est Wata qui appuie sur l’accélérateur émotionnel et c’est tout Boris qui s’en trouve emporté. Sur des bases qui transpirent le métal, le drone et l’ambiant, le groupe tricote d’abord une noise-pop énergique (« Hope », l’un des plus beaux morceaux de l’album), martiale et entraînante (« Party Boy »), le tout en n’oubliant pas de greffer également de subtils débordements électroniques.

Si la déflagration n’aura pas le même impact qu’en 2005, on se plait ensuite à se dorloter dans les bras de Wata, à entendre son cœur battre et ses larmes couler (« See you next week ») ; il y a parfois plus de vérité dans les conversations charnelles avec les femmes de l’ombre que dans les dérapages publics des hommes impulsifs (« Tokyo Wonder Land ») et les plages ambiantes deviennent alors intimes comme l’amour d’une mère pour son fils.

Partageant un titre avec « Heavy Rocks 2011 » (« Aileron ») et un autre avec « New Album » (« Party Boy ») – la logique des tracklisting de Boris reste un mystère – « Attention Please » est une jeune fille aventurière qui cultive brillamment le patrimoine génétique de son père et de sa mère.

En 2011, Boris replace la femme au premier plan et Atsuo s’efface devant ce mélange de tact et de force ; et la richesse de la production des japonais démontre alors le miracle de l’association entre le facteur travail et l’alchimie de groupe.

Note : 7/10

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