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ERODE – Horizon

Par Ed Loxapac, le 26-09-2011
Musique

On ne compte plus les artistes passionnants dans les sphères électroniques rugueuses qui viennent à la base de la scène metal. Alexander Dietz, est de ceux là, s’accordant une pause inspirée en parallèle de son groupe Heaven Shall Burns pour signer son premier album solo chez Tympanik Audio. Bénéficiant d’un artwork et d’un packaging exceptionnel, ce premier essai d’ Erode a bénéficié d’un joli travail de communication et du salut de poids lourds de la scène. L’intervention de Mike Cadoo (DryftBitcrushGridlock) à la production suscite encore plus l’intérêt. Play it Loud !

Comme l’évoque l’artwork, cet album est comparable à un container recelant des objets et des reliques amenés à traverser les époques et à se crasher en zone décharnée. Si les influences de Beefcake (pour l’ambient) et de Gridlock (pour l’aspect rythmique et le caractère émotionnel) sont incontestables, l’allemand presse ici un contenu définitivement bien installé dons son époque. En membre éminent de groupe à guitares, il laisse transpirer des effluves de post-rock et de shoegaze à sa musique. Il y a parfois ici des réminiscences qu’on peut avoir déjà croisé chez n5md. Le vrai talent d’Erode est de parvenir à unir un ambient profond, presque spatial, à un beatwork incisif et complexe. Certains pourront même y trouver peut-être une démarche cyberpunk. Dès les premières secondes de 10950, ce sentiment impressionnant de charge et de puissance a immédiatement quelque chose de captivant, même si on est plus vraiment étonné de trouver cette dimension chez Tympanik. Tel un canevas d’intrigues, de tensions et de contrastes, où les visions d’apocalypse et de luxuriance rentrent en collision avec subtilité et intelligence, Erode révèle un Horizonambivalent, à des années lumières des clichés “darkside” émoussés jusqu’à la garde par toute une génération de beatmaker. Les excellents titres Wither et Annoy sont souillés de toute cette parcimonie de puissance et de toute cette variété dans les tribulations sonores explorées et suggérées. Brillant. Le reste de l’ensemble est difficilement critiquable, tant le voyage est homogène et fascinant. Le sublime Disengage aurait été parfait pour se retirer de cette odyssée en territoire sombre et spatial si il ne précédait pas deux remixes plus que dispensables. Je préfère ne rien dire à propos du détestable Brutal Romance et de son parfum vocal eurodance qui révèle ici plus qu’une légère faute de goût. Si cette grossière erreur n’était qu’ioslée, il n’y aurait que très peu de raisons de s’alarmer. Mais bien trop d’excellents albums se montrent actuellement entachés de remixes nauséabonds.

Sans cela, Horizon est un album qui révèle ces trésors originaux au fil des immersions. Peu convaincu au départ, je constate qu’il s’impose progressivement au rang de splendide réussite. Il y a de fortes chances qu’il s’installe dans la durée parmi les plus belles réalisation du genre de l’année. Probablement plusieurs d’entre vous  souhaiteraient, comme moi, voir Erode collaborer avec un certain Access To Arasaka. Les écoutes de leurs albums respectifs témoignent d’une complémentarité évidente. Le rêve est donc permis. Mais par pitié, sans remixes.

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