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ATP Iceland, 2-4 juillet 2015

Par Arbobo, le 30-07-2015
Musique
Quelques impressions, très personnelles, sur l'édition 2015 du festival musical All Tomorrow's Parties.

Prélude

Voilà que par inadvertance, sans trop comprendre comment, j’ai 40 ans. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ça motive les copains, figurez-vous. Encouragés par un dangereux leader, les voilà qui rivalisent d’idées stupides autant que saugrenues, et que le meilleur gagne. La palme : et si on l’envoyait à l’ATP festival? (Silence gêné). Mais si, vous savez, le festival ATP quoi! (re-silence, re-gêne, ça devient un peu la honte faudrait songer à s’arrêter maintenant). Alors voilà, c’est un festival de rock, c’est génial, c’est pour les vrais amateurs de rock, et ça se passe en Islande. “Ah ben voilà, elle est parfaite ton idée à la con, fallait le dire plus tôt !”
Maintenant imaginez ma tête le jour de mon anniversaire.

Ahan.
Imaginez mieux, maintenant.

Voiiiiiiilà.

Le pire dans tout ça, c’est que j’ai accepté.

Vous voyez Rock en Seine, son parc, ses 4 scènes, ses 30 000 spectateurs par jour ? C’est pas ça. Vous voyez les Eurockéennes, avec leur île couverte de festivaliers ? C’est pas ça. Vous voyez les….

En 2013, fini le village-vacances britannique qui transformait le public rock en réserve indienne. Bonjour l’Islande, tout a déménagé.

Je sais pas si vous voyez, parce que même en se mettant sur la pointe des pieds c’est un peu loin, l’Islande. C’est pas non plus la destination la plus prisée début juillet (quoique…), avec ses 15 degrés de moyenne. Mais c’est beau, le mot est galvaudé mais c’est celui qui convient. Beau. Et selon les coins où vous allez, parfois grandiose. Et puis il y a la nuit d’été. Ah, ça, en France on n’a pas tellement l’habitude, d’un soleil qui se couche entre minuit et 3h sans que la luminosité baisse, ou si peu. Un jour ininterrompu. Déroutant. Perturbant, aussi, côté sommeil. Mais quel pied, et quel dépaysement immédiat! Voilà le cadre. All Tomorrow’s Parties, festival anglais côté, prisé, réputé pour sa programmation pointue, n’aura existé en Angleterre qu’une douzaine d’années. En 2013, fini le village-vacances britannique qui transformait le public rock en réserve indienne. Bonjour l’Islande, tout a déménagé. Fondé par un fondu de post-rock et de brit-pop, l’ATP Festival a toujours eu la bougeotte. Des concerts ont été montés en Australie, aux USA, ou encore dans le cadre de Primavera en Espagne. Mais l’Islande, terre de musique réputée, c’était plus inattendu.

L’intérêt d’un festival, pour moi, ce n’est pas de tout voir. C’est de prendre son temps. Tout voir ne rime à rien car on ne profite de rien, on court, on calcule, on accumule. Aucun intérêt. Et puis à quoi peut bien rimer l’exhaustivité alors que des dizaines d’albums sont publiés chaque semaine et que durant le reste de l’année on n’a pas le temps d’écouter le quart de ce que les amis nous recommandent?

On est à l’ATP, ok. On est aussi en Islande, pour la première et, qui sait, peut-être la dernière fois, alors le plus idiot serait de ne pas en profiter. Désolé pour les groupes qui ont dû essuyer les plâtres à 14h devant probablement moins de 50 personnes. C’est pas contre vous les gars. Promis. D’ailleurs j’arrive prêt à être surpris, car dès que j’ai endossé l’idée de venir à ce festival, je n’avais plus besoin de connaître la programmation pour me convaincre. Autant découvrir au dernier moment le menu, puisque de toute façon je n’ai aucune prise sur lui.

La playlist du festival, pour vous accompagner pendant la lecture:

Jeudi 2 juillet

Valise posée, je fais un crochet par la ville, où je mange un morceau avant d’aller prendre la navette de 20h, la dernière au départ du terminal de bus qui va devenir mon carrefour obligé. Je suis assis à côté d’un grand allemand qui vit à Londres. Il dirige un petit label de musique, Erased tapes (label d’Olafur Arnalds et de Kiasmos). L’ATP l’a invité en repérage, car on lui a proposé d’organiser la programmation d’une des deux salles en 2016, notamment autour de « ses » artistes. Il vient pour la première fois, comme moi. Le bus est surtout rempli d’anglais qui vont et viennent pour se passer des bières. Je m’attends à trouver un public très anglais.

40 minutes plus tard nous voici à un jet de pierre de l’aéroport, à Asbru. Cette ancienne base de l’OTAN (concrètement une base américaine, pour être clair) a été désaffectée en 2006. Jusque là, l’aéroport civil était dans la partie sud de Reykjavik, à côté du centre-ville, et aujourd’hui il est toujours en activité pour des petits avions de liaison intérieure. Après 2006, outre l’aéroport lui-même de Keflavik, le reste de la base a été rendu à un usage civil, principalement des écoles techniques liées à l’aviation et aux métiers du bord. L’été, le festival occupe les lieux durant les vacances universitaires.

À nos pieds, la roche de lave, et des lupins d’Alaska.

Nous arrivons donc dans une architecture militaire bêtement utilitaire : de grands hangars et des immeubles en préfabriqué tous semblables. À nos pieds, la roche de lave, et des lupins d’Alaska. Ces jolies fleurs résistent au froid et leurs racines très fines leur permettent de se développer sur les sols volcaniques. Elles ont été importées pour limiter l’érosion des sols et les vents de sable, des graines ont été dispersées par avion sur toute l’île. Malheureusement les espèces importées pour leur solidité font souvent des dégâts, comme les lapins en Australie. Dans certaines zones les lupins font très bien le boulot, mais ailleurs elles chassent les plantes endémiques. De fait, où qu’on se tourne on trouve une mer violacée de lupins en fleur. Si on lève les yeux, entre les hangars se dessinent des sommets enneigés. Ce pays est tricolore : blanc, noir et vert, extrêmement vert. Avec des couleurs très contrastées, très vives.

Le festival n’est pas très gros, assez petit même, on ne doit pas être plus de 2000 à la fois dans la grande salle (le Studio Atlantic, dont l’acoustique est toute relative). Une partie des festivaliers campe sur le site, ou dans l’un des immeubles-dortoirs de la base. Hormis l’Atlantic, les concerts ont lieu à Andrews Theater, l’ancien cinéma de la base, qui a gardé le nom de son commandant historique. Sur les 500 ou 600 sièges, je n’en ai jamais vu plus de la moitié occupés lors des concerts. De 1h à 5h du matin, des DJ font danser dans une troisième salle. Dans un quatrième bâtiment, tous à 5 mn de marche l’un de l’autre, un réfectoire/salle de conférence sert de cinéma. J’ai raté Silent Running, mais j’ai revu L’exorciste, dont j’avais complètement oublié le début et la fin.

Nous descendons du bus vers 20h45, nous laissant guider par le bruit. Public Enemy a déjà commencé, ils sont chauds. Les morceaux déroulent, les poings se lèvent, le vacarme est presque assourdissant. Les danseurs en tenue militaire sont bien là, Chuck D et DJ Lord n’ont rien perdu de leurs qualités, tandis que Flavor Fav monopolise la fin de concert pour un laïus gnangnan aux antipodes de l’arme de guerre qui effraya les USA durant deux décennies.

N’empêche, voir une salle entière brandir le poing, et acclamer le groupe à tout rompre (alors que le public est blanc à plus de 80%), ça fait quelque chose. Quelle puissance !

kippi kaninus - temperaments

Temperaments, de Kippi Kaninus

Je poursuis à Andrews, fauteuils confortables et acoustique de qualité, pour un artiste local (peu d’étrangers son programmés dans cette salle), Kippi Kaninus, qui en est à son 3e disque et qui exerce aussi comme plasticien. C’est très bon. Je me suis procuré le vinyle Temperaments et l’ai glissé dans ma valise. C’est surtout électro mais finalement assez difficile à définir, comme d’autres groupes locaux qui défileront ici, car on a l’impression qu’ils ont puisé dans de nombreux styles. Des arrangements, une patte se dégage, mais au premier abord les morceaux semblent très différents l’un de l’autre.

Ensuite se succèdent dans la grande salle Iggy Pop, qui ne m’a pas convaincu, et je suis parti en plein milieu de Belle & Sebastian, « la » tête d’affiche de l’édition 2015, après avoir été celle de la première édition de l’ATP. Les allusions sexuelles lourdingues et constantes de Stuart Murdoch ne m’amusent pas, les nouveaux morceaux sont dansants mais plats, et puis je suis extrêmement déçu de son chant vacillant, toujours plein de faussetés après 5 ou 6 morceaux.

Je ne sais pas trop quelle heure il est en France, mais j’en ai plein les pattes et mes chaussures de rando neuves sont encore si raides qu’elles me cassent les arpions. On rentre !

ATP 2015, un "petit" festival.

ATP 2015, un “petit” festival.

Vendredi 3 juillet

Après des petits tours sur le port et dans les musées, j’arrive à l’ATP juste à temps pour écouter un bout de Clipping, qui finira le lendemain soir pour des raisons obscures. Pas mal du tout. À la fin de leur set, je profite des massages proposés dans la salle-même par des professionnelles. 10 minutes de détente contre 2000 couronnes, ce qui vaut le coup dans le calme, mais je me demande quel bien ça peut apporter quand les groupes balancent du gros à 100 décibels. Mystère.

Je poireaute en sirotant au soleil à l’extérieur, en bouquinant. Une petite brune arrive joyeusement à la table avec la ferme intention de s’y faire des connaissances. Elle vient de Canberra, Australie, où elle a laissé mari et enfants pour 6 semaines, elle partira d’ici pour Berlin, Florence, Rome, Prague… Nos voisins sont des anglais de Bath et ses environs, et un canadien jovial. Tatjana a jeté son dévolu sur un anglais qui sera son partenaire de concerts et de soirées pour la fin de son séjour.

Jofriður Akadottir by Nanna Dis

Jofriður Akadottir by Nanna Dis

Sur la scène d’Andrews, le groupe amateur Ceasetone joue crânement sa carte, ils ont remporté un tremplin local réservé à des artistes n’ayant pas encore enregistré. Ils le méritent. Mais j’attends surtout beaucoup de JFDR. Jofriður Akadottir est hyperactive, je la connaissais par le groupe Pascal Piñon, mais elle se produit surtout actuellement avec Samaris, qui vaut aussi le détour. Dans JFDR, elle est la leader du trio. Les chansons sont toutes bonnes et bien arrangées. Dans le trio, le meilleur est encore le batteur Erling Bang, qui a un superbe toucher et beaucoup de musicalité. J’aurai vu une poignée de batteurs de très haut vol à ce festival. Jofriður a une voix de tête, fragile mais joliment timbrée. Je ne sais pas trop si ses « bleuseries » m’irritent de la part d’une musicienne expérimentée, ou si elles accentuent le charme de l’ensemble. Vivement l’album.

Je boude un peu la grande scène, les ex-demi-gloires indé des années 1990 Mudhoney ne m’ont jamais fait grand effet. Je me rends au cinéma, regarder L’Exorciste, de William Friedkin. Ça n’a pas trop mal vieilli, grâce au personnage du prêtre qui est traité sur un mode sobre et pour ainsi dire réaliste. Tout tient grâce à lui, et à cette atmosphère d’huis-clos de plus en plus étouffante.

Je ressors les oreilles rafraîchies, prêt à encaisser les riffs des canadiens Godspeed You! Black Emperor. Je les ai déjà vus à Paris il y a 10-12 ans, ensemble déjà parfaitement huilé. La science avec laquelle ils développent des morceaux très longs, très arrangés, alliant finesse et bruitisme, est intacte. C’est assez bluffant. Si je n’étais pas aussi crevé par le jour sans fin et les décibels, j’aurais tenu jusqu’au bout. C’est impressionnant, et les morceaux sont de plus en plus bons au fil du concert. Malgré tout je m’enfourne avant la fin dans la navette retour, où nous attend une comédie idiote mais distrayante, avec Leslie Nielsen et Anna Nicole Smith qui y arbore son 115 D pour toute compétence d’actrice (c’est malheureusement la triste réalité).

Quant aux sets des DJ qui débutent vers 1h30 dans une autre salle, je n’en aurai vu aucun. Trop crevé, et puis un peu saturé de son au bout de quelques heures.

Il est minuit (sans trucage), certains bronzent entre deux concerts.

Au fond, l’Atlantic studio. Il est minuit (sans trucage), certains bronzent entre deux concerts.

Samedi 4 juillet

J’arrive tôt à l’ATP, avec l’envie notamment de découvrir un groupe punk local, Börn, qui sera en réalité peu intéressant, c’est encore très très vert et trop sous influences (Siouxsie, Nina Hagen). Dans la navette, ma voisine est impatiente d’écouter Ought, que je vais découvrir. C’est une texane dont une partie des traits fins sont masqués par des verres fumés. Habituée du festival SXSW (South by South-West), avant qu’il ne devienne l’actuelle foire internationale, elle sourit quand je lui dis que le Texas est une terre riche pour la musique. Elle cite Pantera, et m’observe avec une once de surprise quand je lui rétorque préférer Okkervil River. Elle doit se faire la même réflexion que moi : ce festival est réservé aux férus de rock en tous genres.

C’est au chant des Wave Pictures que celui d’Ought me fait penser.

Ought valait bel et bien le coup. Il y a quelque chose de très anglais dans ce groupe international formé à Montréal (et signé par Constellation). Les rythmiques, surtout, et puis le chant. Je pense d’abord à celui de Mark E. Smith, avant de mettre enfin le doigt dessus : en live, c’est au chant des Wave Pictures que celui d’Ought me fait penser. Leur succèdent Ham, présentés comme des vétérans islandais contemporains des Sugarcubes, mais dans un registre hard rock. Je me fais un peu chier, alors je vais dehors prendre un expresso. Les food trucks du festival sont évidemment tous locaux. L’un fait des grillades de moutons, d’autres des hamburgers, des sushis, des soupes, une camionnette prépare d’excellents expressos comme j’aimerais en trouver plus facilement à Paris, et enfin le fleuron local est le camion de homards. Que du homard, tous les jours, à manger avec les doigts en écoutant du rock.

Je patiente en attendant Lightning Bolt, que j’ai très envie d’entendre enfin. Entendre c’est le mot, mais écouter c’est plus difficile, le duo fait un concours de vitesse, l’un à la batterie l’autre à la guitare. Je ne comprendrai sans doute jamais qu’on puisse aimer faire ça, et qu’un public puisse y prendre goût. Pour moi c’est le pire du brouhaha, une sorte de nuisance sonore sans aucune forme ni même qualité des sons pour rattraper un peu l’ensemble.

Du coup, j’arrive tôt à Andrews et m’installe confortablement. Bientôt rejoint par la bande anglo-australo-canadienne, qui n’a donc probablement pas plus goûté que moi Lightning bolt. Pour une fois dans cette salle les artistes ne sont pas islandais. Xylouris & White sont respectivement grec et australien. Il serait trop long de rappeler tous les groupes et disques auxquels a participé Jim White : Bad Seeds, Dirty Three, tournées avec Cat Power… Mais je ne connaissais pas son comparse. Il chante parfois mais la plupart de leurs morceaux sont instrumentaux, batterie et oud. Le traitement est jazz, avec beaucoup d’improvisation, mais une dominante méditerranéenne qu’on a du mal à situer précisément. Nous nous jetons des regards d’approbation. Aucun de nous ne s’attendait à entendre semblable musique à l’ATP. C’est vraiment superbe. Certains partent avant la fin pour ne pas manquer une minute de Loop, mais je ne vois pas comment je pourrais me lever de mon siège et me priver de la fin de ce concert. Jim White est en grande forme, visuellement gracieux, musicalement inspiré. Certains passages sont clairement rock, plus rêches. Il va nous falloir ce disque.

Le changement d’ambiance va être radical. Quoique… Loop donne un shoegaze tendu comme l’arc d’Ulysse, qui partage un peu du psychédélisme de Xylouris & White. On est à la limite de la musique répétitive, sans fioriture visuelle (une nappe de fumée monocolore nimbe le groupe). Le moindre accord n’en finit pas, répété jusqu’à satiété avant de laisser place au suivant. Le son est fort mais juste ce qu’il faut. Les morceaux étirés, mais sans verser dans l’excès. Cet après-midi n’est pas loin d’être parfait.

Il ne reste plus qu’à redescendre en douceur, profiter de la douceur de l’air et du soleil rasant. Le morceau de bravoure viendra juste après. On a le temps de grignoter et vider une petite mousse, en compagnie de danoises qui expriment une telle impatience qu’elles paraissent venues exclusivement pour le groupe suivant.

Malheureusement le son est tellement fort, en plus de la violence de certains passages, que je sors écouter la fin du concert depuis la cour.

Ce sera Swans, dont le programme annonce un concert de près de 2h30. Après GY!BE hier et Loop juste avant, on tient un fil rouge. Un rapport au temps, qui s’étire. On a beau savoir que les morceaux durent pas loin d’un quart d’heure, ce n’est pas du tout l’impression qu’ils laissent. C’est plus dur que Godspeed (que Xylouris White accompagnent durant toute la tournée 2015), et plus chanté évidemment. Mais dès le premier titre c’est excellent. On se sent comme soulevé. Je suis d’autant plus agréablement surpris que les albums de Swans que je connais ne m’ont jamais fait une impression très forte. Malheureusement le son est tellement fort, en plus de la violence de certains passages, que je sors écouter la fin du concert depuis la cour. Alors que je me demande si je vais retourner à l’intérieur, Swans annonce devoir terminer le concert, après un peu moins d’1h30. Y a-t-il un lien avec la présence sur le festival de policiers qu’on n’avait pas vus jusque là ?

Il n’est même pas encore minuit, mais je préfère terminer sur cette note positive. Je prends donc la première navette, tout comme la petite équipe anglophone formée et reformée de concert en concert tout au long de la journée.

Démarré sur les chapeaux de roues avec Public Enemy, l’ATP aura tenu ses promesses jusqu’au bout avec un dernier jour étourdissant. J’ai loupé plein de choses, Chelsea Wolfe, Drive Like Jehu, Kiasmos… Tant pis, tant mieux, je ne sais pas. D’autres en auront profité.

Il me reste trois pleines journées pour profiter d’autres choses que du festival sur cette île. Je pense aux amis et à la famille qui se sont mis en quatre (en quarante?) pour m’expédier ici. On peut dire qu’ils n’ont pas raté leur coup. Il est même très possible que je revienne pour une prochaine édition.

Le public de l'ATP : du style en toute circonstance.

Le public de l’ATP : du style en toute circonstance. Et des Pale Ale Einstöck!

Le site du festival
Le site de Kippi Kaninus
Xylouris White en live